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Les peintures
peintures à solvants
peintures à l’eau
peinture dites "naturelles"
peinture à la chaux
 
Les consommateurs que nous sommes ne se rendent pas toujours compte de l’importance des peintures dans une maison. Pourtant, ces produits ne sont pas anodins, même secs, ils peuvent encore émettre pendant des années, des toxiques dans notre air quotidien.
Comme nous l’apprennent les docteurs Deoux, une couche de peinture sur les murs et plafond d’une pièce de 16 m² , soient 6 kilos de produits, lâche dans l’atmosphère 2 kilos de solvants , environ 50g/m².
Mais la pollution ne se situe pas qu’à ce seul niveau. La pollution générée est continue : de la fabrication, à la mise en oeuvre , jusqu’à l’élimination des déchets . L’homme, les animaux, la nature.
L’impact est trop important pour qu’on continue de peindre, sans conscience, avec n’importe quoi sous prétexte de promotions perverses et de fausses économies aux dépens de la santé et de l’environnement.
L’enjeu écologique est à considérer sérieusement.
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie ou ADEME a d’ailleurs mis à l’analyse plusieurs peintures . C’est un écobilan qui tient compte de plusieurs des facteurs déjà évoqués ci-dessus et qui prend en compte tout un processus :
- l’indice de consommation d’énergie selon le choix de la matière de départ pour l’extraction, le transport, le stockage, c’est l’énergie grise du produit.
- les risques pendant la mise en œuvre.
- le recyclage , le devenir des déchets.

les peintures à solvants (dites en phase solvant)

 
 
 


On avait l’habitude de les appeler faussement « à l’huile ».
Ces dernières années, on a fait une publicité sur la suppression du plomb dans ces peintures mais c’est vraiment se moquer de nous car elles sont un cocktail de chimie avec tous les effets néfastes que cela induit.
Attention : il faut signaler que la mention « pigments sans plomb » n’exclut pas quand même sa présence comme siccatif.
Ce sont les glycérophtaliques composés de liants constitués de résines de synthèse acryliques, vinyliques et de solvants dont des hydrocarbures comme le toluène ou le xylène dérivés du benzène.
Les dérivés du benzène présentent un fort risque cancérigène. Ces peintures sont la principale source de COV ou composés organiques volatils polluant l’air. Les professionnels exposés à ces produits peuvent présenter des encéphalopathies.
Ces peintures sont aussi constitués de « charges »qui forment « le squelette du film » c’est-à-dire sa consistance . Elles sont d’origine minérale, craie, ardoise, kaolin, silice. Ce sont les seuls éléments naturels.
La coloration des peintures est due aux pigments : titane (opacifiant peu toxique), cobalt (siccatif), antimoine ou noir de carbone, dérivés azoïques et de phtalocyanine. ..
Enfin, cette industrie utilise des additifs divers , fongicides, insecticides, plastifiants ou siccatifs, sans oublier les conservateurs.

  NOTA BENE :
  Malgré la connaissance parfaite des inconvénients majeurs de ces peintures, (on souligne quand même l’importance de travailler en local bien ventilé) leur vente continue car il faut bien rentabiliser et épuiser les stocks. Aucune information si ce n’est en technique d’application, n’est donnée et pour cause !
 

les peintures à l’eau (dites en phase aqueuse)

 
 
 

Là encore, se méfier de l’appellation. Une peinture à l’eau, dans l’esprit n’est ni dangereuse, ni polluante. C’est faux , même si elle contient beaucoup d’eau !

Il y a des liants et des solvants notamment (dans les peintures hydrosolubles), comme les éthers de glycol présents dans les tableaux de toxicité (groupe 1 très toxique et groupe 2 moyennement toxique)) ou le white spirit et le xylène (dans les hydrodiluables).
Les charges, pigments et additifs sont les mêmes qu’évoqués ci-dessus.
Les acryliques sont à ranger dans les peintures à l’eau.

On trouve dans cette catégorie en phase aqueuse, des peintures avec un label « NF. Environnement », certification décernée par l’Afnor, en 1991, qui a le mérite de diminuer en pourcentage les composants polluants et de supprimer les métaux lourds (mercure, arsenic, plomb…)
C’est un premier pas, louable mais trop timide, d’autant qu’il faut vraiment les chercher pour les trouver et que les fabricants par ailleurs, continuent de faire des peintures polluantes sans état d’âme et sans cohérence autre que celle d’augmenter leur chiffre d’affaires.
On récupère ainsi à des fins mercantiles, une clientèle qui s’interroge et recherche des produits moins nocifs.

Utiliser des peintures à l’eau n’empêche pas la pollution des eaux usées.

 

les peinture dites « naturelles »

On les appelle naturelles car la matière première est naturelle. Ces peintures écologiques se différencient des précédentes :
 
  • Elles sont fabriquées dans un état d’esprit différent qui est le respect de l’environnement et de la vie. Elles arrivent évidemment en tête et avec de bons paramètres, à l’Ecobilan sur chaque facteur analysé.
  • Elles ont une qualité importante par rapport au taux d’humidité, perméables à la vapeur d’eau, micro-poreuses, elles laissent respirer les murs, contrairement aux chimiques.
  • Les solvants utilisés sont l’essence de térébenthine,(peu toxique) issue du pin maritime et terpènes d’agrumes extraits à froid d’où une très faible émission de COV.(voir 1).
  • Elles n’ont ni éther de glycol, ni hydrocarbures aromatiques.
  • Les diluants, parfumés aux huiles essentielles ou aux essences d’agrumes, sont beaucoup moins agressifs que le white spirit.
  QUELQUES QUESTIONS SUR LES PEINTURES NATURELLES.
  1) Est-il vrai qu’elles sèchent moins vite ?
Les siccatifs étant sans plomb ou dérivés de plomb, elles sèchent un peu moins vite, notamment en phase huileuse (les lasures et produits à base huile de lin, de ricin par exemple).

2) Est-il vrai qu’elles soient chères ?
A qualité équivalente ( si on peut parler de qualité chimique !!), elles sont très compétitives et abordables.
On commence à en trouver dans certaines surfaces de bricolage.

3) Sont-elles aussi fiables que les peintures chimiques ?
De nombreux professionnels les utilisent et depuis des années notamment en Allemagne. Elles sont aujourd’hui d’excellente qualité, avec un excellent pouvoir couvrant et une bonne tenue dans le temps.
Qui les a utilisées sait qu’il est plaisant de les passer : odeur agréable et facilité de mise en œuvre sans désagrément
Le travail se fait d’autant plus facilement qu’on sait polluer un minimum la nature…

4)Tiennent-elles bien dans les cuisines ou les salles de bains ?
Les progrès technologiques des peintures dites naturelles est réel. On trouve tous les produits spécifiques nécessaires au traitement d’une maison.
Les peintures à l’eau résistent bien et des laques sont disponibles, à l’huile et diluables dans l’eau, efficaces à l’intérieur comme à l’extérieur.

5)Sont-elles performantes en facades ?
On utilise des peintures minérales à base de silicates et de pigments minéraux. Cette peinture se lie avec son support et il s’ensuit une « pétrification »(ou une « silification ») dont la structure se rapproche du cristal de roche.
Ses qualités sont nombreuses : résistance aux intempéries et aux pluies acides, anti-bactéricide et moisissures, ininflammable (contrairement aux peintures à base de silicone), perméabilité à la vapeur d’eau permettant son évacuation vers l’extérieur.

 

la peinture à la chaux.

Les anciens l’utilisaient avant l’arrivée de la peinture chimique plus facile d’emploi, qui l’a ainsi supplantée..
Sans aucun risque pour la santé, puisque sans additifs ni COV, elle est intéressante car perméable à la vapeur d’eau mais imperméable à la pluie. Elle résiste bien aux intempéries.
Elle se fait à partir de la chaux aérienne à laquelle on ajoute des pigments naturels pour la couleur et de l’eau. Le badigeon est la peinture la plus courante pour l’extérieur mais peu conseillée sur le ciment.
Des critères sont à respecter en ce qui concernent le support et la mise en œuvre , pour une réussite parfaite et sa durabilité..
Les magasins de bricolage proposent des préparations toutes prêtes mais sans précision du pourcentage de chaux. S’il y en a très peu, seulement pour justifier son appellation, on perdra ce qu’on cherche et il est préférable de préparer soi-même son badigeon.
   
  TOUTES LES PEINTURES GENERENT DES DECHETS POLLUANTS POUR L’ENVIRONNEMENT ET QUELQUES PRECAUTIONS SONT A PRENDRE EN L’ABSENCE DE GESTION PLUS ORGANISEE DES DECHETS..
Quoique ce ne soit pas satisfaisant, il est conseillé de laisser sécher à l’extérieur les restes de peinture et de les jeter une fois secs.
 

 
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