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La situation planétaire
est préoccupante. Tous les domaines de la vie sont
touchés, ce site, s’il en était besoin,
en porte témoignage.
Parfois, le chantier nous semble si vaste, sans espoir d’impulser
un changement sur ce qui malmène notre Terre. On se
croit dépossédé de tout pouvoir.
Comme si au niveau citoyen, nos actes quotidiens n’interpénétraient
pas la marche du monde…comme si tout était entre
les mains des décideurs, des industriels et des financeurs…
Continuer de croire cela, c’est «leur» faire
la part belle, «les» laisser agir en toute impunité,
c’est «leur» laisser la route libre…et
marcher à genoux.
Chacun de nous a pourtant une carte à jouer sur l’échiquier.
Ainsi notre lieu de vie, (maison,
appartement grands ou petits) est un lieu d’expérimentation
et nous n’en avons pas toujours conscience…C’est
pourtant ce qui se passe à l’intérieur
qui conditionne l’extérieur.
Nous avons une gestion matérielle à assumer
à chaque jour recommencée : repas, vaisselle,
lessive, ménage, éclairage, chauffage ou de
temps en temps : l’entretien général,
les peintures, l’isolation etc.…pour les actions
les plus courantes.
Chaque acte posé détermine un choix
en fonction des besoins : se vêtir, se nourrir,
se chauffer, se soigner, se déplacer…
Notre société de consommation nous pousse
à acheter sans réfléchir au préalable,
parce que c’est à la mode, très tendance,
parce que c’est joli, parce que le voisin l’a
déjà fait ou parce qu’on en a parlé
à la télévision.
Insidieusement, nous nous laissons manipuler et devenons
bêtement complices de la dégradation de notre
santé, de notre environnement. Par laxisme ou par
ignorance.
Pourtant, changer de comportement est à la
portée de tout un chacun. Il suffit de prêter
attention à ces petits gestes qui ont une forte incidence
parce que répétés par des millions
d’individus. Comme un océan est la réunion
de milliards de gouttes d’eau.
Il est facile d’imaginer ce qui se passe : il est
20 h. Des millions de personnes terminant leur repas, vident
plats et assiettes et font la vaisselle.
Des tonnes de déchets partent à la poubelle
dans des sacs plastiques dérivés de pétrole,
non dégradables : dans les Bouches-du –Rhône,
les jours de gros vent, c’est un spectacle navrant
de les voir accrochés aux pins parasols, tapissant
les clôtures ou surnageant sur les vagues…
Il faudra 400 ans pour qu’ils soient éliminés
!
Des tonnes de produits chimiques vont à la mer, modifiant
à jamais l’écosystème marin.
Et pourtant le geste est banal, simple et commun à
chaque foyer mais sa conséquence ne s’arrête
pas au siphon de l’évier de cuisine.
Le même scénario se répète pour
la lessive, le ménage et ainsi de suite…
Les pays riches gaspillent l’eau comme si l’eau
était éternelle quand des peuples sont à
l’agonie, les terres craquelées de sécheresse
et les enfants en bordure de la vie…
La Terre est malade de nos habitudes mortifères.
Et si nous cassions ces habitudes ? Cela ne demande que
bien peu d’effort pour enrayer le processus de dégradation…
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