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Si nous sommes soucieux de notre
santé, notre réflexion doit aussi passer par là.
Le problème de la pollution de notre habitat est aussi vital
que celui de la pollution alimentaire. |
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La
pierre |
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La pierre est un élément
naturel et non polluant.
Mais ce n'est pas si simple.
La Crii-Rad(1) a relevé
la présence d'un gaz radioactif, le radon émis par
certains granits, dans certaines zones géographiques, par
comparaison avec les maisons ne contenant pas de granit. Ce phénomène
est amplifié avec les isolations, tendant à rendre
les appartements ou les maisons étanches.
Le dépistage est rapide avec un appareil de mesure le radhome
puis confirmée par des tests plus approfondis. La teneur
est évaluée en Becquerel (Bq/m²). Le seuil d'insalubrité
en France est fixé à 1000 Bq/m². Aux USA, l'intervention
se fait à partir de 150 Bq/m².
Une forte concentration de radon entraîne le cancer du poumon,
deuxième cause après le tabac. |
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Quelles solutions ? |
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Le radon a tendance à se
concentrer dans les étages inférieurs. La ventilation
a pour but d'éliminer l'air pollué. Mais dans ce cas
précis, il faut être prudent. Les VMC ou ventilations
mécaniques contrôlées à simple flux ont
le gros défaut de dépressuriser et d'augmenter la
concentration du gaz car elles ne s'adaptent pas aux variations
de conditions atmosphériques
Le système idéal est le système à double
flux VMC filtro modulée qui tient compte de tous les facteurs
en jeu (hygrométrie, activité dans les lieux
)
ou à double flux qui permet, outre l'économie d'énergie,
une surpression et bloque la pénétration du radon.
;Mais, il a un défaut , dans une démarche écologique,
il nécessite le recours supplémentaire à l'électricité.
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L'ardoise |
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L'ardoise, elle est aussi mais moins radio-active et sans danger
utilisée à l'extérieur. On connaît la
beauté et l'efficacité de ce matériau noble
sur les toits de nos maisons en régions. |
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La
brique |
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Elle est faite de terre, matériau
de base qu'on retrouve dans des habitats traditionnels de beaucoup
de pays.
C'est un excellent matériau, sain qui permet à la
maison de respirer et assure une bonne régulation entre le
dehors et le dedans si les joints sont effectués dans les
règles de l'art.
Il existe une brique isolante appelée monomur . De la sciure
ajoutée à la terre, brûle lors de la cuisson
et laisse des zones d'air augmentant l'isolation.
Ce matériau ne nécessite aucun doublage et présente
un astucieux système d'alvéoles irrégulières
permettant à l'air de ne pas rester immobile. Il a une bonne
inertie et garde chaleur ou fraîcheur selon les saisons. Ces
qualités 'isolantes, acoustiques, parasismiques en font un
matériau de choix, trop peu utilisé en France, contrairement
aux autre pays d'Europe, si ce n'est par les viticulteurs.
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Le
bois |
(2) Alphamétrine,
cypermétrine,bifenthrine. |
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C'est un matériau "
affectif " avec lequel l'homme a un rapport privilégié
et dont il n'est pas toujours conscient. Comme tout produit vivant,
il a besoin d'être respecté.
Coupé n'importe comment, (trop souvent en montée de
sève, en lune montante) uniquement en fonction du besoin
et de la rentabilité, le bois de charpente ou extérieur,
est souvent malmené, mal séché et traité
chimiquement contre les parasites. Par trempage, en surface ou en
injection. avec des produits composés de solvants comme le
white-spirit lié à des résines et d'autres
matières, avec des produits hydrosolubles comme des sels
(cuivre, arsenic ou chrome.
Ces derniers comme leur nom l'indique peuvent polluer le sol (terre
ou sable) par lessivage.
Depuis 1994, le PCP ou pentachlorophénol, fongicide hautement
toxique ; interdit depuis plus de 20 ans au Danemark et en Suède,
sévèrement réglementé en Allemagne et
en Suisse, est, en France, encore autorisé pour la préservation
des bois.
Mais les documents commerciaux doivent mentionner son utilisation.
Et les bois traités ainsi, sont réservés aux
professionnels et aux industriels et doivent être revêtus
d'un vernis de protection.
Pour le bois grand public, les produits utilisés sont des
pyréthrinoïdes(2) de synthèse moins volatils
mais qui restent des produits chimiques. |
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Quelles solutions ? |
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Pour les bois intérieurs,
les choisir traités aux sels de bore, fongicides et insecticides
sans danger.
On trouve maintenant des produits de traitement naturels performants
et à des prix raisonnables dans des magasins spécialisés
dans l'habitat écologique.
Le bois de chêne, de châtaignier, de mélèze
ou de cèdre, est moins sensible que le sapin.
Les bois exotiques sont à proscrire pour des raisons écologiques
évidentes liées à la déforestation et
mise en danger des pays producteurs, main d'uvre sous payée,
accroissement de la pollution.. |
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Les
dérivés du bois |
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Ce sont les contreplaqués, bois agglomérés,
contrecollés, panneaux de particules. , lamellés-collés.
Tous sont assemblés avec des colles à base de formol
de la famille des formaldéhydes classés groupe 24
: cancérogènes probables. Ces produits continuent
d'émettre à l'intérieur des maisons.
Les directives de l'OMS préconisent des émissions
< à 0,12mg/m² ou 1 ppm. |
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Quelles solutions ? |
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Dans la mesure du possible, il
faut s'en passer ou du moins trouver des fabricants sensibilisés
au problème. On trouve des panneaux bois à très
faible émission et sans formaldéhydes, collés
avec des résines phénoliques, demander que ce soit
précisé sur le bon de livraison ou la facture.
Les panneaux à usage extérieur ont moins d'émission
de même que ceux dont les surfaces et les bords sont revêtus.
L'humidité augmente dangereusement les émissions.
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Le
plâtre |
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Il est issu du gypse que l'on chauffe dans un four, sulfate hydraté
de
calcium naturel. Il est non polluant ; quoique sa poussière
soit irritante et aide à réduire le dioxyde de soufre
par ses propriétés intéressantes d'absorption.
La France n'en manque pas. On trouve encore des passionnés
qui produisent du plâtre naturel pour de magnifiques réalisations
sur des bâtiments historiques, ou des vieilles demeures voire
des sculptures. Son utilisation nécessite un savoir-faire
qui se perd.
Celui que nous trouvons dans les surfaces de bricolage est du
gypse synthétique dont le temps de prise est accéléré
pour des questions de rentabilité. Il est moins cher.
Il est obtenu à partir du phosphogypse, sous-produit de
fabrication des engrais phosphatés à partir de phosphate
naturel ou de résidus industriels. On recycle de cette
manière des déchets, ce qui est tout bénéfice
pour les fabricants mais ce plâtre émet du radon
!!.
Les Etats-Unis le classent dangereux pour l'Environnement.
Enfin, on le retrouve dans les panneaux de plâtre qu'on
a tendance à utiliser partout pour leur facilité
d'emploi et on oublie la présence de résidus et
les colles émettant des formaldéhydes pour fixer
le carton!
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Quelles solutions ? |
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- Utiliser du plâtre qu'on appelle aujourd'hui "
à l'ancienne " mais sa mise en uvre n'est
pas à la portée de tous.
- Le papier peint sur les panneaux limite les émissions
de radon.
- Il existe des plaques fabriquées avec du gypse naturel
(80%°) auquel sont ajoutés 20% de cellulose qui sont
très fiables pour plafonds, planchers et tout doublage.
(Fermacel®)
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Le
ciment |
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Le ciment artificiel Portland résulte
de la calcination de clinkers moulus avec silice pour le liant,
l'alumine, la chaux et l'oxyde de fer. C'est à ce dernier
composant que l'on doit la grisaille de nos villes. Le combustible
utilisé est constitué de déchets industriels,
de métaux lourds qui se fixent sur la chaux et le ciment.
On frémit en pensant que ce ciment sert à tout type
de construction comme des tuyaux, des châteaux d'eau et les
habitations.
Le béton s'avère un matériau dangereux de pas
sa concentration en métaux lourds et sa radioactivité
due à la silice.
Le béton armé engendre des perturbations électromagnétiques
néfastes pour les êtres vivants, créant des
cages de Faraday. L'homme y devient une antenne
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La
chaux |
(3) On trouvera
tout ce qu'il faut savoir dans l'excellent ouvrage de Julien
FOUIN/ La Chaux naturelle, décorer, restaurer et construire.
Ed. du Rouergue. Coll. Vivre différemment.2000. |
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(4) la chaux
type NHL2 est faiblement hydraulique selon les besoins
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Elle a été utilisée
de tout temps. ; c'est de l'oxyde de calcium ou chaux vive obtenue
par calcination à basse température de la pierre à
chaux, et broyage. La poudre est enrichie en silicates tel que le
pouzzolane.
La chaux éteinte est une chaux hydratée ou hydroxyde.
C'est un bon isolant thermique (résolution des ponts thermiques),
acoustique ; antiseptique, on s'en servait pour assainir les étables.
La chaux évacue l'humidité en l'absorbant et en
l'expulsant sous forme de vapeur. Elle équilibre l'hygrométrie
de l'air contrairement au ciment qui rend les parois froides en
gardant l'humidité ( Les murs en béton sont souvent
auréolés de tâches et de moisissures)
C'est donc un matériau intéressant pour construire
ou rénover (3):
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- dalle de béton de chaux hydraulique (4)
( qu'on disait maigre, ) pour les sols des caves vinicoles,:enduit
extérieur à la chaux hydraulique naturelle composée
d'argile à environ 30%( appelée NHL)ou mortier
pour poser de la terre cuite.
- enduit de finition à la chaux aérienne appelée
aussi grasse (la meilleure est la CL90) à partir d'un
pur calcaire qui durcit en réaction avec le CO²
de l'air, pour les peintures ou le fini intérieur.
- Peintures à la chaux qui ne présentent aucun
risque pour la santé. La chaux a des propriétés
bactéricides.
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ATTENTION : ne pas confondre avec
la chaux hydraulique artificielle dont on fait les enduits et qui
n'est qu'un ciment . |
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L'énergie
grise |
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Nous ne pouvions conclure ce dossier
sans parler de l’énergie grise, critère important
dans la détermination de nos choix des matériaux.
Mais qu’est-ce que c’est ?
Assez peu connu du grand public, cette notion d’énergie
grise remonte aux années 70.
Nous connaissons l’énergie que l’on nous facture
et que nous payons après consommation mais nous ignorons
quelle quantité d’énergie a été
nécessaire pour un service ou à la fabrication d’un
produit, ce qui inclue l’extraction éventuelle, les
transports, le stockage et ainsi de suite jusqu’au produit
fini vendu au consommateur : c’est l’énergie
grise.
On serait surpris de connaître le véritable prix
d’une voiture véritable « goinfre » énergétique
d’un bout à l’autre de la chaîne, de
l’usine à la casse..
Pour en revenir aux matériaux (qui, contrairement à
la voiture, n’ont pas d’énergie de fonctionnement
après la pose) nous vous livrons le tableau établi
par J.P Blugeon dans la revue La Maison Ecologique de oct.-nov
; 2002 où il chiffre l’énergie grise moyenne
d’une maison actuelle de 700000 à 1 million de Kwh,
c’est phénoménal !
Il est vraiment temps de modifier nos habitudes de construction.
Pour faciliter la comparaison, il est bon de s’arrêter
sur les chiffres à la tonne qui donnent immédiatement
une bonne idée des écarts entre les matériaux
ou, les isolants.
On s’aperçoit que l’on fait toujours le même
constat, il faut privilégier les matériaux ou les
isolants à faible coût énergétique.
Un isolant par définition étant posé pour
réduire l’énergie ne doit pas être lui-même
consommateur d’énergie pour arriver jusque dans notre
maison, sinon c’est incohérent et totalement absurde.
On remarque que les produits les plus performants sont issus des
végétaux principalement quand ils sont peu transformés.
Ce qui nous conforte par rapport à ce que nous avons dit
précédemment. Les métaux et plastiques sont
en queue de peloton et c’est logique.
Une dernière remarque sur la brique , moins bien placée
quand elle est cuite.
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