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pollution chimique
Etat d'urgence
Quelques exemples
Une tentative de réforme
Les incinérateurs


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APPEL DE PARIS CONTRE LA POLLUTION
Cette déclaration du 7 mai 2004 est importante puisqu'elle regroupe des personnes connues dont François Jacob et Jean Dausset, deux Prix Nobel de médecine, Hubert Reeves, JM Pelt, B. Cyrulnik, Yves Coppens, N.Hulot, Edgar Morin...et beaucoup d'autres. C est une prise de conscience déclarée du monde scientifique et de nombreuses personnalités du monde entier avec beaucoup de signataires.
Ils appellent à se mobiliser contre la pollution due aux activités chimiques qui génèrent une toxicité telle qu'elle met en danger notre survie, celle de notre jolie planète...et de tous les êtres vivants...
On trouvera l'analyse de ce dossier dans l'excellente Revue L'Ecologiste de juillet-août-septembre 2004- volume 5, n°2.
Ce combat est mené par ce professeur Belpomme, président de l'ARTAC ou Association française pour la recherche thérapeutique anticancéreuse.
Cet appel peut être signé par tous et toutes sur le site de l'artac www.artac.info ou par courrier adressé à Artac, 57,59, rue de la Convention 750015 PARIS.

Télécharger le texte de l'appel.
Télécharger la pétition.

Le professeur Belpomme, cancérologue, multiplie les rencontres et les colloques un peu partout en France avec des personnalités et des débats ouverts pour sensibiliser tout un chacun sur le problème de la pollution dont le niveau actuel menace la survie de l’espèce et donc de notre planète malmenée.
Beaucoup se rejoignent autour de l’Appel de Paris qui reçoit un soutien massif des citoyens après celui des scientifiques.
Le colloque organisé à Marseille à l’Hôtel de Région, a fait salle pleine pendant une journée entière. Les exposés qui se sont succédés dans la salle de l’hémicycle ont eu le mérite d’être clairs et sans détours : la situation est extrêmement grave et il est temps d’agir individuellement sans attendre.
Les grandes lignes de force de cette journée ont mis en évidence un constat alarmant.


  Etat d'urgence
La France est le premier utilisateur de produits phytosanitaires en Europe,
c’est-à-dire de produits chimiques . 90% de nos rivières en ont et l’air en est fortement chargé ( les ¾ des produits utilisés) notamment entre le mois de mars et le mois d’août où les traitements sont pulvérisés pour l’agriculture.
Dans l’alimentation française NON BIO, les LMR ou Limites maximales en Résidus sont dépassées !
  On y retrouve des OP(organophosphorés) et des OC (organochlorés comme le DDT pourtant inutilisé depuis des années). Et pourtant les exploitations bio reculent au profit de l’importation !!
Dans le monde, sont déversés 400 millions de tonnes de pesticides
  dont 99% de substances dont on ignore la toxicité  et que l’on retrouve dans la chaîne alimentaire dont l’être humain est le dernier maillon. Ce sont les POP ou Polluants organiques persistants et les PCB ou Diphényles polychlorés.
L’industrie chimique émet de nouvelles molécules
  pour répondre aux demandes des fabricants et sans se poser la question de leur innocuité ou de leur incidence sur les générations à venir, dans une course effrénée de profit et au mépris du respect des êtres vivants. Et ce, malgré la convention internationale du 7 mai 2004 interdisant 12 produits chimiques (« les 12 salopards ») dont 9 pesticides…aucun test légal n’est encore pratiqué…La réglementation est insuffisante.
  Quelques exemples seulement qui font froid dans le dos :
On retrouve le bactéricide, Triclosan dans le dentifrice et en finalité dans le placenta, le lait maternel !! Du cadmium, du plomb, du chrome ,des pigments dangereux dans les couleurs de nos T-shirts ou de nos rideaux, des phtalates dans les jouets souples en pvc de nos enfants, de puissants conservateurs dans nos cosmétiques (l’eau ajouté dans ces derniers pour des raisons d’économie nuisant à leur conservation), des formoldéhydes dans nos torchons, nos serviettes, nos cloisons en contreplaqué, nos produits d’entretien, des éthers de glycol dans les peintures ou les vernis… La liste est loin d’être exhaustive… !
L’Afssa établit des mesures au niveau des nappes phréatiques et s’alarme d’y trouver des pesticides rémanents utilisés il y a trente ans parce qu’il faut du temps pour les éliminer.
Bernard Rousseau, chercheur au CNRS , déclare que nous vivons une ère de banalisation chimique et que tous les efforts faits pour améliorer la qualité de l’eau est annulée par les polluants agricoles qui touchent tout le territoire français.
Les maladies d’Alzeimer , la stérilité, les leucémies sont directement liées à ce type de pollution. L’impact sanitaire est énorme.

  UNE TENTATIVE DE REFORME EUROPENNE
La réforme REACH est une solution à ce tout chimique pour une meilleure sécurité sanitaire.
Elle propose de réglementer le secteur :

-En informant sur les toxiques et les éco toxiques.
-En organisant la transparence par le partage et la circulation des données jusqu’aux utilisateurs.
-En utilisant des produits de substitutions, des alternatives non dangereuses
-En listant et en enregistrant toutes les substances pour les évaluer .

Cette réforme communautaire est une mesure de salut public puisqu’elle diminuerait les déchets et leur traitement comme le nombre de victimes de la pollution( un million d’empoisonnements et 220000 décès dans le monde)
La commission Européenne a estimé que son application générerait une économie de 50 milliards d’euros  assortie d’ »une meilleure santé environnementale et ne coûterait que 0,05 % du chiffre d’affaires de l’industrie chimique .
Mais le lobbying est puissant : sous la pression des USA qui réalise des bénéfices démesurés avec son industrie chimique, Mr Chirac sans consulter personne, tente de saborder cette réforme et envoie une lettre à Blair et Shroëder !!

Cette Réforme sera votée en octobre. On peut agir dans son quotidien par des achats bio ou directement sur nos élus.
Voir le site de Greenpeace et sa campagne : www.vigitox.org


  LES INCINERATEURS
Les 2/3 de nos incinérateurs ne sont pas aux normes et rejettent des taux supérieurs de dioxine et de polluants toxiques engendrant des maladies graves (comme c’est le cas à Albertville, pour l’incinérateur de Gilly(73) où on a tenté de dessaisir la juge du dossier pour étouffer l’affaire : l’association des riverains a déposé plainte suite à l’apparition fulgurante de cancers).
Les incinérateurs posent de graves problème sanitaires et environnementaux et ne brûlent pas tout, il reste environ 1/3 de déchets qu’il faut gérer (du mâchefer, déchets organiques).La solution n’est pas là mais dans une meilleure gestion de nos déchets.
C’est à la portée de chaque citoyen : choisir des produits sans emballages, composter, trier, réparer ce qui peut l’être, moins gaspiller et privilégier le développement durable dans une démarche responsable et éthique.

Un appel va être lancé pour un avenir sans incinérateurs à l’initiative de Corinne Lepage et Mr Dietmann, Professeur de Sciences de la vie de la Terre, demandant l’arrêt progressif des vieux incinérateurs et l’interdiction d’en construire d’autres avec une mise en place de gestion valorisante des déchets et incitative.
Le professeur Belpomme, JM Pelt, Mme Rivasi sont parmi les premiers signataires.. .
Pour soutenir cet appel : http://avenir-sans-incinerateur.over-blog.com

 

 

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